27 juin 2014
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Illusion d'une magie lumineuse mise en scène par la compagnie gouvernementale, la réforme territoriale est un théâtre d'ombre qui a pour accessoires un indicible fatras de mesures incohérentes, d’actes contradictoires, de dénis, de mensonges, de postures et d’impostures.
Jamais un pouvoir en place n'a méprisé avec une telle morgue insolente la démocratie.
La suppression des départements, décidée sans consultation des citoyens, au mépris de tous les beaux discours lénifiants sur leur utilité sociale, est, non seulement une erreur désastreuse, mais aussi, une injure et une atteinte inacceptable aux principes républicains.
Cette réforme, imaginée par les marionnettistes zélés de nos administrations centrales en mal de revanche depuis les lois de décentralisation, fait du département, l’exutoire idéal.
Pourtant aucune justification objective ne peut légitimer sa suppression et l’argument consistant à faire croire que sa disparition peut être une source d’économie est un mensonge aussi inqualifiable qu’inacceptable.
En effet la quasi-totalité des charges des départements sont celles que lui a imposé l’Etat au travers des transferts de personnels dont il s’est allégé et des dispositifs solidaires dont il les a investi unilatéralement.
Il ne fait aucun doute que ces charges demain seront reportées sur d’autres niveaux de collectivités sans aucune marge d’allégement possible.
Le nombre d’élus départementaux, loin de diminuer, augmentera du fait de la mise en place de la parité.
Quant à la question du millefeuille institutionnel et de l’efficacité des politiques publiques, c'est prioritairement à l’État qu'en revient la responsabilité.
Incapable qu’il est de dire clairement ce qui demeure de sa propre compétence, ce qu’il délègue en son nom et pour son compte, ce qu’il transfère purement et simplement aux collectivités territoriales et ce qu’il laisse à leur initiative.
Avec cette réforme une différence de taille est toutefois à prendre en considération. La gouvernance des territoires cessera désormais de reposer sur une représentation élue et démocratique garante du principe de réalité au profit de fonctionnaires régionaux aux ordres des administrations centrales dont le sens du pragmatisme et de l’humain ne cesse de nous étonner.
Désillusion annoncée, dés le spectacle terminé...
Patrick Heintz
Jamais un pouvoir en place n'a méprisé avec une telle morgue insolente la démocratie.
La suppression des départements, décidée sans consultation des citoyens, au mépris de tous les beaux discours lénifiants sur leur utilité sociale, est, non seulement une erreur désastreuse, mais aussi, une injure et une atteinte inacceptable aux principes républicains.
Cette réforme, imaginée par les marionnettistes zélés de nos administrations centrales en mal de revanche depuis les lois de décentralisation, fait du département, l’exutoire idéal.
Pourtant aucune justification objective ne peut légitimer sa suppression et l’argument consistant à faire croire que sa disparition peut être une source d’économie est un mensonge aussi inqualifiable qu’inacceptable.
En effet la quasi-totalité des charges des départements sont celles que lui a imposé l’Etat au travers des transferts de personnels dont il s’est allégé et des dispositifs solidaires dont il les a investi unilatéralement.
Il ne fait aucun doute que ces charges demain seront reportées sur d’autres niveaux de collectivités sans aucune marge d’allégement possible.
Le nombre d’élus départementaux, loin de diminuer, augmentera du fait de la mise en place de la parité.
Quant à la question du millefeuille institutionnel et de l’efficacité des politiques publiques, c'est prioritairement à l’État qu'en revient la responsabilité.
Incapable qu’il est de dire clairement ce qui demeure de sa propre compétence, ce qu’il délègue en son nom et pour son compte, ce qu’il transfère purement et simplement aux collectivités territoriales et ce qu’il laisse à leur initiative.
Avec cette réforme une différence de taille est toutefois à prendre en considération. La gouvernance des territoires cessera désormais de reposer sur une représentation élue et démocratique garante du principe de réalité au profit de fonctionnaires régionaux aux ordres des administrations centrales dont le sens du pragmatisme et de l’humain ne cesse de nous étonner.
Désillusion annoncée, dés le spectacle terminé...
Patrick Heintz